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Quantum & IA

Comment utiliser ChatGPT dans une entreprise ?

 

ChatGPT : un nouveau défi pour les entreprises ?

Pour commencer, je vous invite à lire la tribune ci-dessous…

 

Depuis fin 2022, l’intelligence conversationnelle ChatGPT bénéficie d’une exposition médiatique hors norme, au cœur de nombreux débats.

Et pour cause : deux mois après son lancement, le logiciel aurait réalisé l’incroyable exploit d’attirer 100 millions d’utilisateurs en un temps record. Présentée comme une véritable révolution, l’agent conversationnel promet une nouvelle dimension dans les interactions entre les humains et les ordinateurs, en améliorant la façon dont nous écrivons, créons et évoluons en entreprise. Et cela ne s’arrête pas là, car ses potentielles utilisations sont infinies… A l’instar d’Alexa ou la livraison en 24 heures, ChatGPT changera-t-il nos modes de fonctionnement ?

L’excitation générée par cette technologie est liée à sa nature, et pas nécessairement à ce qu’elle est capable d’accomplir. En consumérisant une intelligence artificielle pour en faire un produit utilisable par n’importe qui, cette nouveauté nous a ouvert les yeux sur la réalité d’un monde dopé à l’IA. Cette transformation a déjà lieu dans des secteurs tels que celui de la santé (avec la détection de maladie à des stages précoces, la prise et l’analyse d’images radiographiques, ou encore la médecine prédictive) ou dans l’industrie manufacturière (en permettant d’augmenter les capacités de production et de réduire les émissions de polluants, par exemple). Même constant dans le monde de l’enseignement, puisque ChatGPT aurait déjà passé avec succès quatre concours de droit de l’Université du Minnesota, et un examen de la Wharton School of Business de l’Université de Pennsylvanie. Sans surprise, des outils sont actuellement en cours de développement afin de détecter et d’empêcher son utilisation.

La tribune complète : ChatGPT : un nouveau défi pour les entreprises ?
Par Joe Baguley ; publié sur Le Journal du Net le 27 avril 2023

 

Avec ChatGPT Enterprise, OpenAI continue d’étoffer sa gamme de produits

Arès la montée en popularité de l’intelligence artificielle générative, la sortie de nouvelles solutions ne tarit pas.
OpenAI, l’entreprise à l’origine de cet engouement, a présenté ChatGPT Enterprise, une version de son dernier modèle de langage GPT-4 à destination des sociétés.

 

GPT-4 pour les professionnels

Depuis le lundi 28 août 2023, les entreprises intéressées peuvent souscrire à ChatGPT Enterprise pour bénéficier d’une variante améliorée de ChatGPT Pro. D’après OpenAI, celle-ci supprime toutes les limites d’utilisation et est deux fois plus rapide grâce à une compréhension du contexte renforcée. Les utilisateurs de ChatGPT Enterprise pourront traiter des requêtes et des fichiers quatre fois plus longs que dans la version basique de GPT-4. « Nous pensons que l’IA peut aider et élever chaque aspect de nos vies professionnelles et rendre les équipes plus créatives et productives », notait le géant de l’intelligence artificielle dans son communiqué.

Avec ChatGPT Enterprise, les sociétés vont pouvoir introduire les technologies d’OpenAI au sein de leurs organisations et les personnaliser en fonction de leurs besoins. Parmi les premiers utilisateurs se trouvent Block, Canva, Carlyle, The Estée Lauder Companies, PwC et Zapier. Anticipant les craintes liées à la sécurité et aux données personnelles, le groupe assure que les abonnés « possèdent et contrôlent leurs données commerciales. Nous n’entraînons pas [nos modèles] à partir de vos données ou de vos conversations, et ils n’apprennent rien de vos utilisations ». Interrogé par CNBC, Brad Lightcap, le directeur de l’exploitation d’OpenAI concédait pouvoir obtenir des informations sur les performances de ChatGPT Enterprise et la façon dont il est utilisé.

Autres articles

 

Passons au vif du sujet

Si tout le monde parle de ChatGPT, personne ne sait exactement quel sera l’impact de cette IA générative dans les entreprises. Nos premières expérimentations montrent que cette IA pourrait rapidement se faire une place dans de multiples domaines.

Beaucoup a déjà été écrit ces dernières semaines sur ChatGPT. OpenAI, son concepteur, a eu l’intelligence de mettre à disposition de tous son IA générative et chacun a pu évaluer ses réponses sur les questions les plus saugrenues.

Pour aller au-delà de ce phénomène médiatique, voici quelques applications professionnelles s’appuyant sur les capacités hors du commun de l’IA créée par OpenAI.

 

Les 6 principaux risques que présente ChatGPT pour les entreprises.

En étudiant un récent rapport de Gartner, il est possible d’identifier six risques majeurs associés à l’utilisation de ChatGPT.
A noter que beaucoup sont liés à l’IA elle même

 

  • Les biais du modèle

Les biais dans les modèles de machine learning tels que ChatGPT demeurent, malgré les efforts déployés par OpenAI pour les réduire. Identifier ces biais s’avère complexe pour les utilisateurs, surtout en l’absence de méthodes infaillibles de détection et de solutions pratiques pour les éviter. Les données de formation, souvent le reflet de nos sociétés avec leurs préjugés et discriminations inhérents, rendent une éradication totale des biais presque impossible.

Les services juridiques et de conformité au sein des entreprises ont la responsabilité de suivre les évolutions législatives régissant les biais de l’IA et de s’assurer de leur conformité. L’usage des fonctionnalités d’audit des machines et des navigateurs est également une stratégie recommandée pour instaurer des contrôles de qualité et explorer les sujets susceptibles de mener l’IA vers des zones controversées.

Enfin, le travail collaboratif avec des experts en IA peut offrir une expertise précieuse pour naviguer dans cet environnement complexe et dynamique. Les biais, bien que persistants, peuvent ainsi être limités, permettant une utilisation de l’IA plus juste et plus sûre.

 

  • Les erreurs potentielles et l’hallucination de l’IA

Un autre risque, et pas des moindres, concerne la propension des LLM comme ChatGPT à produire des affirmations trompeuses, communément qualifiées d’« hallucinations ». Par ce phénomène, l’IA peut délivrer des informations incorrectes, voire complètement erronées, qui semblent pourtant plausibles à première vue. Ces déviations peuvent englober des faits inventés de toutes pièces ou des citations inexistantes, y compris des extraits de textes juridiques qui n’ont jamais été rédigés.

Cette tendance de l’IA à générer des contenus fictifs ne doit pas être prise à la légère. Les utilisateurs de ces technologies doivent systématiquement valider les affirmations des IA et s’assurer de l’exactitude et la pertinence des réponses produites avant de les utiliser. Cela implique d’exercer un sens critique aiguisé et de croiser les informations fournies par l’IA avec d’autres sources fiables.

Cette vigilance accrue vis-à-vis des réponses des IA s’avère nécessaire pour éviter de potentielles erreurs ou incompréhensions pouvant résulter de ces « hallucinations ». Elle représente également une garantie indispensable pour maintenir un niveau de confiance et de sécurité dans l’utilisation de ces technologies d’intelligence artificielle au sein des entreprises.

  • Confidentialité et protection des données

La question de la protection des données se place au cœur des préoccupations actuelles. Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) au sein de l’Union européenne confirme cette tendance avec son article 17. Ce dernier instaure le «droit à l’effacement », permettant aux utilisateurs d’annuler leur consentement et de solliciter la suppression de leurs informations personnelles. Or, cette directive rencontre une limite notable dans le cadre de l’utilisation de modèles de langage comme ChatGPT. En effet, ces derniers ne disposent pas de la capacité d’éliminer intégralement les données individuelles de leur formation. Il en découle des problèmes de conformité pour les entreprises qui doivent se plier aux exigences du RGPD.

Dans ce contexte, le respect des régulations sur la confidentialité des données au sein des entreprises utilisatrices de ChatGPT et d’autres IA génératives telles que MidJourney, Dall-E ou, prochainement, Bard, revêt une importance de premier ordre. Pour éviter toute fuite de données, les responsables SI des entreprises doivent désormais exiger de leurs collaborateurs qu’ils désactivent l’historisation des conversations sur ces plateformes. De plus, aucune information à caractère personnel ou confidentiel ne devrait être transmise à ces outils.

 

  • ChatGPT, droit d’auteur et problèmes de propriété intellectuelle

Un autre risque associé à l’utilisation de ChatGPT touche à la propriété intellectuelle et au droit d’auteur. Formé sur un large corpus de données extraites d’Internet, le modèle est susceptible d’avoir intégré des contenus protégés par le droit d’auteur. Par conséquent, ses réponses peuvent potentiellement enfreindre ces droits.

La situation se complexifie par le fait que les réponses de ChatGPT, comme celles de nombreuses autres IA génératives, ne citent pas les sources qui ont inspiré leur contenu. Ce qui pose un défi aux utilisateurs qui doivent faire preuve de prudence lors de l’exploitation de ces réponses pour éviter toute violation de droits.

  • Protection des consommateurs

La transparence représente un enjeu de taille lors de l’utilisation de ChatGPT. Faire croire aux utilisateurs qu’ils dialoguent avec un humain alors qu’ils interagissent avec ChatGPT pose non seulement un problème d’image pour l’entreprise, mais cela représente également un risque juridique. Des lois luttent en effet contre les tromperies et les arnaques de toutes sortes.

Il devient alors nécessairement important de respecter toutes les réglementations en vigueur. Par ailleurs, informer les clients qu’ils sont en interaction avec une IA plutôt qu’avec un être humain s’impose comme une démarche saine. Cette clarté renforce la confiance des utilisateurs et garantit le respect des lois en matière de protection des consommateurs.

  • L’exploitation malveillante de ChatGPT et comment y faire face

La capacité de ChatGPT à générer des textes convaincants ouvre malheureusement la porte à des abus. Des acteurs malveillants exploitent déjà ce modèle pour propager de fausses informations à grande échelle. Les exemples ne manquent pas : des faux avis sur les sites de e-commerce aux fake news diffusées sur les réseaux sociaux, en passant par la distribution de spams en plusieurs langues.

Par ailleurs, ChatGPT n’est pas immunisé contre les attaques par injection de commandes malveillantes. Cette forme d’attaque trompe l’IA pour la pousser à effectuer des actions non prévues, détournant ainsi son fonctionnement normal pour des intentions illégitimes.

Ces risques d’abus rendent indispensable une surveillance adéquate. Il s’agit moins de contrecarrer totalement ces menaces, que de limiter leur portée. Il en va de la prévention de la désinformation, que ce soit en interne ou vers l’extérieur. Les entreprises doivent donc envisager des mesures de sécurité adéquates pour préserver l’intégrité de leurs informations et garantir une utilisation sûre de ChatGPT.

 

Un outil d’aide et d’apprentissage pour le développeur

En tant que société de développement informatique, nous consacrons beaucoup de temps à apprendre de nouveaux langages et de nouvelles méthodes de développement. Le consultant qui doit apprendre une nouvelle technique de développement peut avoir un vrai échange avec ChatGPT pour accélérer son apprentissage : il peut lui demander de générer un squelette d’application, lui imposer de se conformer à une architecture évoluée. Nous avons demandé à ChatGPT de générer une architecture de type hexagonale en lui imposant le langage Kotlin, ce qu’il a su faire sans problème.

A partir de ce squelette d’application, notre consultant a affiné sa demande pour inclure les librairies qu’il souhaitait utiliser, implémenter une gestion d’erreurs, etc. C’est un outil parfait pour l’autoformation et interagir avec ChatGPT va en quelque sorte démocratiser l’accès au développement. Interagir en langage naturel va permettre à des utilisateurs métiers de générer du code. Nous avons ainsi pu générer du code en langage SQL, le langage dédié à l’accès aux données. Là encore, l’IA a su écrire des requêtes de plus en plus complexes, mais nous n’avons pas réussi à le pousser là où nous souhaitions aller. Elle a su créer une requête fenêtrée, une technique complexe que tous les développeurs ne maîtrisent pas parfaitement, mais la requête générée ne répondait pas exactement à la question posée. ChatGPT se heurte encore à un plafond de verre, et l’intervention humaine reste nécessaire pour aller au-delà.

Une capacité de compréhension qui va révolutionner l’accès aux données

ChatGPT peut aussi jouer le rôle de système expert sur les données d’une entreprise, notamment toutes ses procédures dont les données peuvent être dispersées dans de multiples répertoires partagés Google Drive. Disposer d’un tel outil va beaucoup aider un nouveau collaborateur qui rejoint l’entreprise ou un consultant qui vient en mission afin de prendre connaissance de ces procédures. Le NLU va totalement révolutionner le Knowledge Management qui travaillait essentiellement sur la proximité des termes. Actuellement, ChatGPT ne peut indexer les données propres à une entreprise. Nous avons pu créer une intégration entre Google Docs et GPT-3, son prédécesseur chez OpenAI. Celui-ci est disponible sous forme d’API, ce qui permet de l’intégrer à des applications. Microsoft mise beaucoup sur OpenAI et va proposer de plus en plus de fonctionnalités liées à ChatGPT dans ses produits. Intégrer cette IA à une application d’entreprise devrait être possible très rapidement.

Mais pour l’heure, ChatGPT n’est encore qu’une solution en bêta et présente encore de nombreuses faiblesses. De plus, le modèle n’a été entrainé que sur des données de 2021. Il n’intègre donc pas de données récentes, ce qui peut être très pénalisant dans le domaine du développement lorsqu’on souhaite mettre en œuvre les technologies les plus récentes.

Suite à une mise à jour et des conditions d’utilisation associées, une API est désormais disponible en bêta. De plus, d’après les nouvelles conditions d’utilisation, les données envoyées via cette API ne sont pas utilisées pour affiner les modèles et autres services d’OpenAI. Enfin, une politique de rétention des données de 30 jours au maximum a également été mise en place. Ces changements facilitent l’intégration de chatGPT dans différents services et logiciels avec des garanties pour la gouvernance des données (avec certification d’un organisme tiers). Les données sont néanmoins toujours envoyées aux USA pour traitement, OpenAI n’ayant pas de datacenter en Europe actuellement.

ChatGPT et plus largement les IA génératives vont réellement révolutionner la façon dont on va accéder à la connaissance. Il y aura de multiples cas d’usage intéressants en entreprise. Aucun n’est encore réellement opérationnel, mais il faut expérimenter et monter en compétences sur ces technologies pour en tirer profit dès que ces technologies seront matures. Tout reste encore à inventer !

L’IA générative, un assistant disponible 24 heures sur 24

De cet hackathon, plusieurs cas d’usage ont émergé dans des domaines très différents. L’un des plus impressionnants fut celui portant sur la préparation des entretiens d’embauche. Nous avons donné une offre d’emploi à ChatGPT et plusieurs CV à classer par pertinence, ce que ChatGPT a su faire assez brillamment. Nous avons aussi demandé à l’IA de générer les questions à poser au candidat par le recruteur. Là encore, ChatGPT a fait preuve d’une grande pertinence. De facto, ChatGPT peut clairement se positionner comme l’assistant qui va aider l’humain dans sa tâche. Attention, il faut soi-même avoir un bon niveau de connaissances et comprendre que la réponse délivrée par ChatGPT n’est qu’une réponse parmi d’autres. En outre, ChatGPT ne donne pas nécessairement la meilleure réponse à un problème donné. L’IA s’est avérée très performante lorsqu’il s’agit de compléter une idée, proposer un argument complémentaire, mais elle cherche toujours à donner une réponse, même si celle-ci n’est pas toujours la bonne. Il faut toujours savoir garder un certain recul par rapport à ce qu’il peut proposer.

Un autre cas d’usage où ChatGPT a su démontrer son efficacité et une certaine utilité dans un contexte professionnel, c’est dans sa capacité à résumer un document. En quelques secondes, l’IA peut générer un « Executive Summary » très pertinent sur n’importe quel type de document. Dans un contexte d’entreprise, une telle fonctionnalité peut faire gagner beaucoup de temps aux analystes et dirigeants. ChatGPT comprend le contexte d’un document. On appelle cela le Natural Language Understanding (NLU). C’est cette capacité qui rend ChatGPT aussi impressionnant. Elle donne l’illusion que ChatGPT comprend parfaitement les questions posées, mais aussi le contenu des documents qui lui sont soumis. Nous avons demandé à ChatGPT d’écrire un article en se basant sur deux documents distincts sur le thème de l’article. Nous lui avons soumis un article de notre blog afin qu’il comprenne le style d’article souhaité, puis nous lui avons demandé de résumer les deux articles externes dans ce style en sourçant ses références. ChatGPT a relevé le défi avec brio avec un article de plusieurs paragraphes et en mentionnant effectivement ses sources.

Entreprises, pourquoi vous devriez encadrer l’utilisation de ChatGPT par vos employés

Tribune de Camille Truchot et Charlotte Véron

Grande est la tentation d’utiliser ChatGPT pour faciliter nos tâches quotidiennes au travail : que ce soit pour préparer une intervention ou une présentation, rédiger un article ou un rapport, ou simplement pour répondre à une question complexe. Quels sont les risques de ChatGPT pour votre entreprise ? Quelles solutions mettre en place ? Par Camille Truchot et Charlotte Véron, avocates chez Gide.

ChatGPT est un outil d’intelligence artificielle générative, qui produit des contenus nouveaux sur la base de contenus existants lui ayant été transmis comme données d’apprentissage. Il suffit d’entrer ses questions pour que l’IA lui réponde sur la base de ces données. Toutefois, certaines entreprises comme Samsung ont déjà fait les frais de l’utilisation de ChatGPT par leurs employés, en voyant certaines données confidentielles de l’entreprise révélées par l’outil à des tiers.

Alors que l’autorité italienne de protection des données personnelles a temporairement interdit ChatGPT en Italie et que les plaintes se multiplient en France auprès de la CNIL, de plus en plus d’entreprises en France et à l’étranger se questionnent – à juste titre – sur l’utilisation de cette solution par leurs employés.

Les points abordé dans cette tribune

  • Quels sont les risques de ChatGPT pour votre entreprise ?
  • Quelles solutions mettre en place ?

Titre : Entreprises, pourquoi vous devriez encadrer l’utilisation de ChatGPT par vos employés
Publié sur La Tribune le 20 Avr 2023

Une bonne analyse de la part de deux juristes

Vente B2B : Comment exploiter tout le potentiel de l’IA ?

Une excellente tribune publié par Romain Franczia

 

L’IA, nouveau moteur des relations commerciales, de la personnalisation, de la formation et de l’onboarding ? Cela ne semble plus faire de doutes.

 

L’arrivée de ChatGPT a ébranlé le monde des affaires, mettant en lumière le potentiel révolutionnaire de l’IA. Qu’on l’aime ou pas, la vérité est que l’IA pénètre lentement les fonctions de vente et de marketing depuis plusieurs années maintenant. Oui, il est fort probable que vous ayez déjà utilisé l’intelligence artificielle ou l’apprentissage automatique dans votre CRM ou votre plateforme d’enablement.

Lorsqu’elle est correctement exploitée, l’IA a le potentiel d’approfondir l’engagement des acheteurs en récupérant des statistiques sur l’usage du contenu, en rationalisant le processus de vente et en aidant les responsables des ventes à coacher et à faire monter en compétences leurs équipes. Il n’est donc pas surprenant de voir que 59% des professionnels du marketing B2B utilisent Chat GPT dans leur travail selon une étude Infopro Digital.  Mais cet outil doit également être abordé avec prudence. Une mise en œuvre incontrôlée de l’IA dans votre fonction commerciale risque de mettre en péril la confiance de longue date établie avec des clients et des prospects. Comment les commerciaux peuvent-ils alors intégrer l’IA pour améliorer leur workflow et leur performance ?

Fortifier et revitaliser les relations commerciales

Le succès dans la vente repose sur la capacité à nouer des relations, à instaurer la confiance et à offrir des interactions personnalisées. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’adoption de l’IA dans la vente ne va pas à l’encontre d’une prévalence de l’humain dans les échanges. Au contraire, des outils tels que la transcription assistée par l’IA, l’analyse des sentiments et la prise en compte des conversations sont conçus pour les améliorer !

Par exemple, l’IA générative peut prendre des notes pendant les réunions de prospection et les rappeler aux commerciaux la prochaine fois qu’ils parleront à ce prospect. Ainsi , ils n’oublieront plus jamais de leur parler de leur nouvelle promotion, de leur anniversaire ou du dernier événement familial. C’est un moyen de s’assurer que les prospects ont le sentiment d’être réellement écoutés. Il n’est pas non plus nécessaire de prendre des notes, ce qui permet aux commerciaux de consacrer toute leur attention au prospect.

Outre ces conseils utiles pour développer les relations, les outils basés sur l’IA peuvent aider les vendeurs à être performants sur l’ensemble des canaux de communication qui posent tous des défis spécifiques. Dans le cas de l’e-mail, il s’agit d’efficacité dans la personnalisation. Les commerciaux doivent souvent envoyer des mails très similaires à plusieurs prospects ou clients. Plutôt que de s’engager dans ce processus répétitif, l’IA leur permet d’exploiter des invitations modélisées pour générer des personnalisations recommandées qu’ils peuvent examiner et approuver avant l’envoi. L’IA est également un support efficace pour répondre au manque de créativité lorsqu’il est question de produire un contenu accrocheur et pertinent sur les réseaux sociaux.

Répondre au défi de la personnalisation

Les prospects veulent avoir l’impression que leur situation et leurs besoins individuels sont compris. En fait, les acheteurs s’attendent désormais à voir un contenu personnalisé sur tous les points de contact et canaux numériques – réseaux sociaux, e-mails, salles de vente numériques, etc. Développer une approche mettant l’accent sur la personnalisation est un réel catalyseur de vente. En effet, selon McKinsey, la personnalisation peut augmenter les revenus de 40 %.

L’IA peut, par ailleurs, jouer un rôle essentiel dans la mise en œuvre de cette personnalisation, en aidant les vendeurs à faire des suggestions sur mesure en fonction de la situation du prospect et du déroulement de la conversation. Par exemple, l’IA peut automatiquement capturer les éléments d’action de la réunion et faire des recommandations de contenu intelligentes basées sur les persona afin de susciter des conversations propices à la vente et d’accélérer la conversion d’un deal.

Mais qu’en est-il du processus de personnalisation des ressources de contenu ? Sans surprise, l’IA peut aider ici aussi, en rassemblant et en distribuant du contenu personnalisé basé sur des modèles existants – dossiers de vente, appels d’offres, guides pratiques, études de marché, etc. Avec le bon outil, les équipes de vente peuvent créer du contenu en sélectionnant des éléments pertinents pour le public visé. L’IA peut alors recommander instantanément des scripts, des diapositives, des études de cas, des données, des clauses de non-responsabilité et même vérifier les prix. Cela permet non seulement aux équipes de vente et de marketing d’économiser beaucoup de temps, mais aussi de s’assurer qu’elles restent 100% conformes à la marque et à la réglementation.

L’IA au service du coaching des commerciaux

Vos clients et prospects ne seront pas les seuls à bénéficier de l’introduction de l’IA dans la fonction commerciale. L’IA a également le potentiel de révolutionner le monde de la formation commerciale et de doter les vendeurs de nombreuses compétences essentielles à l’exercice de leur fonction.

Les vidéos de formation à la vente à répétition et souvent peu dynamiques sont en passe d’être de l’histoire ancienne. Pour les remplacer ? Une plateforme intelligente qui fournit une formation juste à temps et un coaching continu sur le lieu de travail. Par exemple, les entreprises peuvent mettre en œuvre de grands modèles de langage pour permettre aux vendeurs d’agréger rapidement le coaching entre pairs et d’accéder aux réponses recommandées aux questions des clients. Avec une approche personnalisée, une plateforme de développement des compétences assistée par l’IA peut également utiliser des données pour mettre en évidence les choses à faire et à ne pas faire au niveau individuel.

L’avantage ici est d’aider les vendeurs à perfectionner ce qu’ils doivent dire, montrer et faire au moment où ils en ont besoin. Grâce à la personnalisation pilotée par l’IA, les entreprises peuvent réduire les délais d’intégration des nouveaux commerciaux. Dans le même temps, les commerciaux en place peuvent bénéficier d’une formation continue et itérative, ce qui améliore leur efficacité et leur fidélisation.

Les bénéfices de l’IA dans la vente sont évidents. Elle offre un potentiel considérable pour accélérer les processus, stimuler la productivité et obtenir des résultats pour les équipes de vente. Toutefois, il est essentiel d’élaborer une stratégie ferme qui formalise l’approche de votre organisation vis-à-vis de l’IA et qui réponde aux préoccupations en matière de confiance et de confidentialité des données. L’IA générative n’est pas quelque chose que les collaborateurs devraient pouvoir utiliser sans encadrement. Pour en tirer tous les bénéfices, il est essentiel qu’ils disposent d’une formation approfondie et d’une roadmap d’utilisation claire.

Source : Vente B2B : Comment exploiter tout le potentiel de l’IA ?
Chronique de Romain Franczia publié sur Le Journal du Net le 10 août 2023

Comment définir une stratégie d’IA en six étapes

Constatation personnelle : La moitié des projets menés sur le front de l’IA sont voués à l’échec

 

Pour mettre en œuvre une stratégie d’implantation d’IA qui marche, on pourra s’orienter vers une méthodologie simple qui a désormais fait ses preuves. Ces points sont issus de mon expérience personnelle et de culture bibliophile.

Évaluer le degré de maturité en data de l’organisation

En amont, l’organisation cherchera d’abord à évaluer son degré de maturité en data. « Est-ce que j’ai mis en œuvre une plateforme pour collecter, traiter et analyser la donnée ? Est-ce que j’ai un outil de reporting pour suivre sa qualité ? Est-ce que j’ai mis en place un outil de data gouvernance pour labelliser les informations ?

Ce sont toutes ces questions qu’il faudra se poser au préalable.

Acculturer les équipes

Avant de se lancer dans la définition de projets, il faudra commencer par sensibiliser les équipes sur ce que peut faire l’IA, mais aussi sur ce qu’elle ne peut pas faire. Cela semble une évidence mais cette phase est souvent oubliée. Une séance de formation de deux heures environ est recommandée pour le comité de direction, et des demi-journée pour la DSI et les représentants des métiers. Des moments qui seront également l’occasion de présenter les différents mode d’apprentissage d’une IA pour que chacun partage une grille de lecture commune.

Trouver un ou deux cas d’usage parlant

Une fois la phase d’acculturation achevée, un atelier de design thinking, regroupant les différentes parties prenantes, permet de définir les premiers cas d’usage.

En ressort souvent au moins une dizaine de projets possibles. « Il est conseillé de scorer le bénéfice business versus l’effort nécessaire pour les mettre en œuvre. Objectif : aboutir à la définition d’un premier projet de produit minimum viable ou au minimum viable fonctionnant sur des données production exiistantes. L’idée est de prouver la valeur de l’IA.

Un premier chantier permettra de justifier le budget d’investissement nécessaire pour s’équiper de l’infrastructure data, en vue, in fine, d’aligner par la suite plusieurs projets.

Définir une organisation

Après l’étape précédent vient la phase d’organisation qui passe par la définition des rôles des acteurs clés. Il peut s’agit des data office, des data stewart ou des data owner côté données d’entrainement, de test et de validation. Il conviendra donc de définir également les rôles et tâches des data scientist, data engineer et data analyst.

Déployer une plateforme unique

L’ensemble des experts interrogés s’accordent pour conseiller le choix d’une plateforme d’IA unique. C’est un peu le Graal aujourd’hui que de partir sur une seule solution autour de laquelle pourront collaborer data scientist, data analyst et data engineer. Avec à la clé une logique de décloisonnement des données et des outils. L’objectif étant de bénéficier d’une seule source de référence évolutive…

Ces différentes phase peuvent paraitre longues et lourdes mais c’est un mal pour un bien ! Les travaux peuvent commencer…

Maintenant, quelques articles complémentaires

 

  • Carrefour passe à la vitesse IA générative sur l’e-commerce avec ChatGPT 4
    Le distributeur Carrefour déploie trois cas d’usage des solutions d’IA générative d’OpenAI. Le premier bénéficiaire est son site e-commerce avec un chatbot de conseil et la production de fiches produits.
    Publié sur ZDNet par Christophe Auffray le 9 juin 2023
  • Bientôt un ChatGPT aux commandes de votre avion ?
    Le Syndicat national des pilotes de lignes s’alarme des projets de certains avionneurs, qui chercheraient à remplacer les pilotes de ligne par des logiciels d’intelligence artificielle, au détriment de la sécurité des passagers. Une alerte similaire avait été lancée par des organisations internationales de pilotes en mars dernier. Les avionneurs expliquent que ces outils serviront à assister les pilotes, et non à les remplacer.
    Publié sur 01Net par Stéphanie Bascou le 6 juin 2023

Comment créer son entreprise avec ChatGPT

Comment utiliser ChatGPT pour créer une entreprise en six étapes

 

ChatGPT ne vous donnera pas «l’idée du siècle»; c’est votre travail. Mais ChatGPT (ou un équivalent) est là pour vous aider à définir votre projet, disposer d’une première base de travail et affiner votre concept par un jeu de questions-réponses.

Dans ce cadre, j’ai isolé six étapes que voici.

Clarifier vos idées

Si votre envie de départ n’est pas très précise, ChatGPT peut vous aider à défricher le terrain. Dans la requête adressée au chatbot («prompt»), on peut par exemple indiquer «j’aime le journalisme scientifique, la culture sud-américaine et l’univers viticole, propose-moi des idées de start-up en lien avec ces activités».

Entre la «création d’une plateforme de vente en ligne de vins sud américains», le lancement d’un «podcast sur la culture sud américaine» ou d’une agence de tourisme viticole, il faudra bien sûr faire le tri ! De requête en requête, affinez votre idée jusqu’à obtenir deux ou trois projets qui tiennent la route.

Mais comment se renseigner sur le potentiel commercial d’un marché ou d’une idée ?

Sur la page Flint, un outil de veille d’information basé sur une IA, vous envoie à un rythme régulier une sélection personnalisée d’articles.

Cofondé par le journaliste Benoît Raphaël, expert en innovation média, Flint est gratuit dans sa version de base. Pendant cette phase de recherche, appuyez-vous également sur Perplexity ai, une IA conversationnelle combinée à un moteur de recherche.

Affiner votre idée

Que diriez-vous de rencontrer vos futurs clients ? Jean-Alexandre Baghdiguian, fondateur en 2022 de Grinta Agency, une agence de création de sites, a passé «trois mois, huit heures par jour» pour comprendre tout ce qu’on pouvait tirer de Chat­GPT en matière de création d’entreprise.

Selon cet entrepreneur débrouillard, le chatbot s’avère particulièrement utile pour comprendre les questions que se posent les clients potentiels : «Si vous ciblez les épiceries fines, par exemple, demandez à ChatGPT de tenir le rôle d’une épicerie fine. Posez-lui ensuite vos questions sur ses principales attentes ou préoccupations», explique l’entrepreneur.

Pour optimiser les réponses, fournissez à votre IA consultante toutes les informations utiles pour bien tenir son rôle : par exemple, un texte de référence, une étude de marché ou un article d’actualité sur telle ou telle problématique proche du projet que vous élaborez.

Choisir un nom et créer son logo

ChatGPT peut également vous aider à forger votre identité de marque. «L’IA nous a sorti plein de listes de noms. Avec mon associée, nous n’avons choisi aucune des propositions, mais cela nous a donné une base de réflexion.

En écartant tout ce qu’on ne voulait pas, on a gagné du temps», témoigne Laura Bokobza, cofondatrice de Mangomindd (accompagnement de start-up en hypercroissance). L’entrepreneuse a ensuite utilisé une autre IA, Brandmark.io, pour créer le logo et la charte graphique de votre entreprise.

Les propositions de la machine n’ont, encore une fois, pas été retenues, mais elles ont servi de canevas pour avancer. D’autres outils de création de logo sont disponibles, tel Looka, qui fournit des résultats en quelques minutes.

Créer vos premiers contenus

Description de produit, article de blog, traduction : en matière de contenu écrit, ChatGPT est la référence. Le bot rédige un texte à partir de requêtes très simples, comme «Je voudrais un résumé de dix lignes et en quatre points du texte suivant».

Le premier essai ne sera sans doute pas le bon. Mais en réitérant plusieurs fois la demande et en ajoutant des éléments de contexte à chaque étape, on finit par obtenir un résultat correct. Les créateurs de sites marchands en quête de contenu optimisé pour les moteurs de recherche ont intérêt à tester Jasper AI (il existe d’autres sites équivalents). Fournissez-lui des articles, des rapports ou des mots-clés, et il produit instan­tanément le contenu souhaité dans le format adéquat.

Ajouter des images

Les sites comme Midjourney, BlueWillow, Stable Diffusion, NightCafe, Easy-Peasy.AI peuvent aider mais il existe de nombreux outils générateurs d’images à partir de prompts. Argil.ai se distingue en se nourrissant d’autres images et non d’instructions écrites seulement.

Pour insérer des photos de produits dans l’ambiance de votre choix, vous pouvez utiliser Withflair.ai , qui propose un énorme choix de décors. Pratique pour les sites d’e-commerce ! Côté images animées, Genmo ou Synthesia transforment carrément un texte en vidéo.

Le résultat est bluffant : selon une récente étude réalisée en juin 2023 par la start-up Sortlist auprès de 500 chefs d’entreprise en Europe, 54,38% sont incapables de différencier un site conçu par une IA de celui réalisé par un humain !

Trouver des clients

Charles Simonet, étudiant entrepreneur, se sert de ChatGPT pour promouvoir son nouveau réseau social destiné aux passionnés de mangas. «J’ai demandé à l’IA à quelles heures les 18-25 ans se connectaient le plus à Tik Tok pour améliorer l’efficacité de ma communication», explique-t-il.

L’entrepreneur ne s’est pas arrêté là. Il a demandé à l’IA de rédiger son premier argumentaire commercial : «Ecris un pitch pour le produit X qui résout un problème répandu et n’oublie pas de bien mettre en avant les valeurs de l’entreprise.»

De son côté, Laura Bokobza a fait rédiger à ChatGPT des posts LinkedIn en lui demandant de suivre scrupuleusement les techniques de l’art de la persuasion à l’écrit. «J’ai tout repris ensuite, mais partir d’un texte structuré m’a fait gagner un temps précieux», assure-t-elle.

«Pour générer des messages marketing efficaces, précise Jean-Baptiste Berthoux, il faut bien préciser à la machine quel est son rôle, lui dire, par exemple, “agis comme un prospecteur”, et lui donner, comme à un stagiaire, de bons exemples à suivre». Avec Tugan.ia, inutile, a priori, de fournir autant d’infos : il suffit de lui donner une URL ou un texte descriptif d’un produit pour qu’il produise des mails commerciaux prêts à l’emploi. A vérifier toutefois avant de les envoyer aux prospects !

Attention aux «Chat-hallucinations»

ChatGPT, comme les autres modèles d’IA générative, souffre parfois d’«hallucinations». «Ces hallucinations, explique Michael Aim, qui s’est appuyé sur des IA pour développer un logiciel de pilotage et de mesure d’impact de la transformation des entreprises, ce sont parfois des tentatives pour combler les vides et réagir aux tâtonnements de l’utilisateur.»

Mieux vaut donc maîtriser un minimum son sujet avant d’avoir recours à une IA, pour être capable de repérer les erreurs. L’usage de l’anglais est également préférable, pour obtenir des résultats de meilleure qualité. «Les erreurs découlent souvent de pratiques trop superficielles», insiste Michael Aim. Evitez ainsi d’acheter des prompts «prêts à l’emploi» sur des marketplaces dédiées.

Je me permet d’espérer que ce petit article sera utile à ceux qui veulent se lancer…

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