L’Intelligence Artificielle en France

 

De manière générale, il est certain que le sens que nous utilisons pour définir l’IA aujourd’hui ne sera pas le même que celui que nous lui donnerons demain. Afin de vous démontrer la forte croissance de l’IA constatée ces dernières années, voici un récapitulatif des événements majeurs :

  • 1950 : Création du Test de Turing
  • 1956 : Première utilisation du terme “Artificial Intelligence” par des chercheurs
  • 1997 : La machine “Deep Blue” bat un champion du monde aux échecs
  • 2016 : Le programme “Alpha Go” de Google apprend lui même le jeu de Go et bats le champion du monde par la suite
  • 2017 : Deux robots Facebook développent leur propre langage
  • 2018 : Google dévoile “Duplex”, un outil permettant de passer des appels et prendre des rendez-vous à notre place.
  • 2020 : DeepMind dévoile son IA pour le repliement des cellules

L’IA, un marché en forte croissance

L’intelligence artificielle est omniprésente autour de nous. Nous la retrouvons au sein de nos smartphones, de nos véhicules, de nos ordinateurs, etc. Le marché mondial de cette intelligence est en pleine croissance et les prédictions pour son évolution sont rassurantes. Selon CB Insight, l’augmentation des investissements chinois dans l’IA entre 2016 et 2017 est de +141%. La chine représente 48% des investissements mondiaux dans ce secteur. Les États-Unis arrivent en deuxième position avec 38% des investissements. Ce sont donc les deux principaux investisseurs mondiaux dans l’intelligence artificielle. À eux deux, ils représentent 86% des investissements.

La course des grandes structures sur l’IA

Le secteur de la finance représente 20% des dépenses dans l’IA selon l’International Data Corporation. C’est le secteur qui investit le plus dans ce domaine. Notons également que la marge globale moyenne a augmenté de 5% entre 2017 et 2018. Certes, cette marge varie en fonction des secteurs, mais de manière générale, toutes les sociétés ayant fortement investi obtiennent des taux de marges supérieurs à celles n’ayant pas ou moins investi. Lors de ces dernières années, nous constatons un intérêt croissant de l’intelligence artificielle de la part des grandes entreprises mondiales. En plus de développer de la recherche dans ce secteur, ces entreprises achètent des start-ups spécialisées dans l’IA. Une manière de monter en compétence rapidement et d’ajouter de nouvelles solutions à leurs produits.

L’IA en France

Le montant du financement public pour la recherche dans l’intelligence artificielle en France est de 400 millions d’euros par an. Même si nous sommes très loin des investissements chinois, nous sommes forts d’idées et de débats sur ce sujet. En effet, la France est le 4ème pays au monde en terme de nombre d’articles rédigés sur ce sujet.

La France et l’IA en 2018 c’est :

  • 268 équipes
  • 5300 chercheurs
  • 80 PME
  • Plus de 285 Start-ups
  • 4 secteurs stratégiques de développement : la santé, le transport, l’environnement et la défense & sécurité

L’évolution de l’intelligence artificielle n’a pas fini de nous surprendre, et nous nous attendons à des changements majeurs dès 2019. Nos agences PumpUp, expertes en référencement, emploient cette intelligence au quotidien via des outils tels que Google Ads (smart display, smart shopping, annonces RSA, etc…). Notre expérience nous permet de pouvoir vous apporter des conseils et des solutions au travers de votre business, quelle que soit votre maturité digitale.

Vous pouvez consulté l’Annuaire des Start-ups.

Le gouvernement désigne un coordinateur pour piloter la stratégie française

Guillaume Avrin a été choisi par les ministres Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur) et Jean-Noël Barrot (Transition numérique) pour diriger la stratégie française en matière d’intelligence artificielle. Le gouvernement a déjà consacré 3,7 milliards d’euros à cette thématique.

Dans ce cadre, il sera chargé d’assurer la coordination interministérielle de la stratégie nationale en intelligence artificielle. Pour celle-ci, le gouvernement avait consacré une enveloppe de 1,5 milliard d’euros entre 2018 et 2022, avant de mettre en œuvre en novembre 2021 un nouveau plan national de 2,2 milliards d’euros, qui s’inscrit dans le cadre du plan France 2030. Cette deuxième phase est principalement dédiée à la formation et au développement de technologies de rupture.

 

La carte des laboratoires

68 espaces de recherche creusent des thématiques liées à l’IA dans l’Hexagone.

Ces informations datent un  peu, je le sais, mais d’un autre coté ces information ne sont pas faciles à trouver et à compiler. Par contre, on peut constater que de plus en plus d’universités, d’écoles et m^me d’entreprise privées comme publiques, offrent maintenant un large panel de cours et de formations.

En France en 2018, 68 laboratoires de R&D travaillent sur des problématiques liées à l’intelligence artificielle. Plus de 13 250 chercheurs s’y creusent les méninges pour faire avancer la recherche dans ce secteur clef pour l’avenir des entreprises, selon des données collectées par France is AI.

Points important : 45% de ces espaces dédiés à l’expérimentation sont situés en région Île-de-France, principalement à Paris (13 sites) et autour du plateau de Saclay (8 sites).

Neuf de ces espaces seulement ont été créés par des entreprises privées, notamment Facebook, Microsoft ou encore Sony et Huawei. La très grande majorité d’entre eux – 59 pour être précis – émane de structures publiques. Les laboratoires « étatiques » sont très souvent organisés autour de différentes disciplines (mathématique, physique…) or l’intelligence artificielle est au croisement de plusieurs matières (notamment les maths et l’informatique). Il n’y a donc quasiment aucun labo public d’IA à proprement parler dans l’Hexagone, mais des structures qui travaillent sur certaines thématiques de ce nouveau champ de recherche liées à leur domaine principal de compétence.

 

Adoption massive des projets d’IA dans les entreprises

Source : Enquête d’Axians France et Hewlett Packard Entreprise

Alors que l’intelligence artificielle est devenue une préoccupation majeure des entreprises et que beaucoup sont convaincues des avantages de cette technologie en termes de capacité décisionnelle, d’innovation et de réactivité, certains freins persistent.

Réalisée en juillet 2020 auprès de 144 DSI, responsables informatiques, chefs de projets et consultants de tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprises sont représentés.

Points à retenir :

Prédictif et automatisation : les projets dominants de l’IA

Pour les personnes interrogées, les grands principes couverts par l’IA se développent autour du prédictif (72,4%) et de l’automatisation (61,2%). Le traitement des données issues des objets connectés ou déversées dans les datalake est également une préoccupation majeure des entreprises.

Quant aux principaux domaines d’applications de l’IA, 62,2% des répondants l’utilisent pour l’apprentissage automatisé, 53,1% pour la détection des anomalies et des fraudes, 52% pour la maintenance prédictive, 48% pour la reconnaissance images et vidéos et 45% pour le calcul et les prévisions.

Avantages et freins de l’IA

Pour plus de 60% des répondants, l’IA permet d’améliorer leur capacité décisionnelle et leur capacité d’innovation. Et pour plus de 40%, elle augmente leur vitesse et réaction en temps réel.

Quant aux inconvénients, le premier frein est le manque de compétences des équipes en interne, le deuxième les ressources informatiques insuffisantes et le troisième le budget. Sont également évoqués l’impact de l’IA sur l’emploi et la perte de contrôle des process.

Un besoin d’accompagnement important

Quant aux partenaires, les entreprises attendent d’eux un support et des conseils d’optimisation technique, un soutien dans le choix du matériel et du logiciel. Ils attendent aussi la définition des cas usages et de la délégation de personnel spécialisé.

 

Les employeurs face à l’intelligence artificielle

Plan et résultats de cette étude

  1. Des usages variés dans de nombreux secteurs
  2. Pour le employeurs des effets majoritairement positifs
  3. Un déploiement ralenti par des obstacles bien identifiés

Lire l’étude complète : Les employeurs face à l’Intelligence Artificielle

Les start up françaises

L’écosystème tricolore de l’intelligence artificielle compte environ 300 startups sur l’ensemble du territoire, selon une cartographie publiée cette semaine par France is AI. Je profite de cette publication pour revenir sur celles qui ont le plus séduit les investisseurs ces dernières années.

Voir la page : Les jeunes pousses françaises

Les trois conditions d’une IA française forte

Point de vu de Anne Bioulac publié sur l’Opinion le 01/12/2020

Consolidation, coopération, et souveraineté à l’échelle européenne : tel est l’environnement favorable au développement de l’intelligence artificielle tricolore.

« Faire de l’intelligence artificielle une réussite européenne » est l’objectif maintes fois répété par nos dirigeants. Oui, mais comment ? Suffit-il de pouvoir se targuer d’avoir d’excellentes formations et des talents que beaucoup nous envient et de les soutenir à coups de saupoudrage de millions pour les aider à se lancer ? Je réponds : non.

La fragmentation de notre marché et la taille de nos start-up, faute notamment d’être en mesure de lever des fonds suffisants pour accompagner la croissance, sont nos talons d’Achille. Entre 2014 et 2019, les États-Unis ont investi 1,23 milliard d’euros dans les start-up européennes, contre 420 millions pour la France… Nous avons du mal à transformer l’essai et à « scaler ».

Nous avons trop peu de licornes. Notre marché souffre de son éclatement avec une multitude de petites structures qui peinent à atteindre une taille critique. Qu’on se le dise, l’IA demande beaucoup de temps et de l’argent ! Sans cela, les start-up de l’IA ne pourront pas vraiment éclore. Cela compromet notre développement international et complique la rétention de nos talents, qui partent souvent faire leurs armes à l’étranger, notamment de l’autre côté de l’Atlantique dans des entreprises aux moyens plus vastes.

Les conditions réglementaires et fiscales de notre pays sont un frein à l’embauche, nos têtes pensantes se voyant offrir des rémunérations bien plus attractives — et on ne parle pas que de salaires — sur la côte Ouest des Etats-Unis, par rapport à ce que des jeunes pousses françaises sont capables de leur proposer.

Une seule solution pour pallier cette fragmentation : plus de consolidation, donc des d’investissements ciblés et plus conséquents. Cela veut dire aussi que nous devons sortir de notre tradition du tout « early stage » pour aller vers plus de financement d’ETI technologiques qui, actuellement, passe au second plan dès qu’elles ont franchi un certain cap. La France n’est qu’en cinquième position sur le segment du financement late-stage ! Et surtout il faut faciliter le rapprochement des start-up. C’est en rassemblant nos talents que nous arriverons à pousser l’IA à la française. Vendre de l’IA est compliqué et (très) long, pourquoi disperser les efforts ?

« Pourquoi ne pouvons-nous pas instaurer, dès maintenant, au niveau européen une coopération industrielle dans le domaine de l’IA pour transformer nos patrouilleurs en vaisseaux de ligne et rester dans l’escadre de tête de la flotte mondiale ? »

Clustériser. Si nous voulons peser réellement sur la scène mondiale, nous devons surtout arrêter de penser à l’échelle de la France et promouvoir avec nos voisins un écosystème d’avenir en y mettant les moyens nécessaires.

Royaume-Uni, Allemagne, France… nous sommes tous des champions, individuellement, mais pas collectivement. Cela doit changer rapidement. Je me félicite que, sous l’impulsion de Thierry Breton, les États membres se soient accordés mi-octobre pour mettre en place, avec des années de retard certes, une véritable infrastructure cloud européenne, qui vient compléter l’initiative franco-allemande Gaia-X. Mais doit-on aussi, comme le demande le ministre de l’économie allemand l’ouvrir au monde entier, y faire entrer les Google, Microsoft et IBM — et les acteurs chinois et indiens du marché ? Pas forcément.

Pourquoi ne pouvons-nous pas instaurer, dès maintenant, au niveau européen une coopération industrielle dans le domaine de l’IA pour transformer nos patrouilleurs en vaisseaux de ligne et rester dans l’escadre de tête de la flotte mondiale ? Nous avons besoin d’une réelle filière structurée au niveau européen. Nous devons mettre nos moyens en commun pour clustériser et éviter des doublons qui tomberont à terme, faute de moyens. Nous devons saisir les opportunités qui s’ouvrent grâce à la stratégie numérique de la Commission européenne pour opérer les consolidations vitales et réagir vite.

Nous avons aussi la chance d’avoir des institutions européennes qui nous offrent un temps d’avance réel en termes de data. Beaucoup ont cru (et croient encore !) que le RGPD est un frein à l’entrepreneuriat en IA. Même si le code est peut-être un peu trop contraignant car monolithique, c’est une opportunité fantastique d’avoir un traitement des données équitable, pour tous, et qui nous permet de concevoir des solutions d’IA qui intègrent ces paramètres complexes requis par le RGPD (« Privacy by design »).

Alors que nos voisins Outre-Atlantique se retrouvent dans la situation inverse : difficile de garantir un traitement des données éthique une fois qu’une solution IA a été créée. Ici, l’Europe a su créer une norme qui nous protège des « apprentis sorciers », donne une souplesse dans l’innovation et le partage et qui aujourd’hui est la référence mondiale pour la protection des données. Saurons-nous profiter de cette opportunité immense ? La question reste ouverte, mais le temps presse. Unissons nos efforts.

Anne Bioulac est directrice générale d’Augustus Intelligence.

Autres articles de Mme Anne Bioulac :

Note : je n’ai pas réussi à entrer en contact avec Mme Bioulac pour obtenir l’autorisation de republié son article ; il disparaitra de ce site sur sa simple demande.

En matière d’intelligence artificielle, la France est-elle plutôt leader, suiveuse ou pionnière ?

En mars 2018, le chef de l’État français profitait de la sortie du « rapport Villani » pour afficher son ambition : placer la France en position de « leader de l’intelligence artificielle  ». Un peu moins d’un an plus tard, en février 2019, le Ministère de l’Économie publiait un nouveau rapport, intitulé « Intelligence artificielle : état de l’art et perspectives pour la France ».
Alors, la France a-t-elle tenu ses promesses ?
Est-elle en passe de devenir un pays leader de l’IA ?
Qu’en est-il en 2021 et pour plus tard ?

Pour répondre à ces questions, je vous invite à lire l’article suivant :
En matière d’intelligence artificielle, la France est-elle plutôt leader, suiveuse ou pionnière ? Publié sur Usbek & Rica le 17 juin 2020.

L’Institut Polytechnique de Paris et HEC Paris affichent leur ambition dans L’IA

L’Institut Polytechnique de Paris et HEC Paris créent un Centre d’ambition mondiale dans le domaine de l’IA (intelligence artificielle) et des sciences des données. L’objectif : devenir un leader mondial du domaine d’ici 5 ans.

HEC Paris et l’Institut Polytechnique de Paris (IP Paris), qui regroupe 5 écoles d’ingénieurs de Top niveau comme l’Ecole Polytechnique ou Télécoms Paris, annoncent la création de Hi!PARIS, un centre interdisciplinaire de recherche et d’enseignement consacré à l’IA et aux sciences des données.

L’ambition affichée de Hi!Paris, premier centre en Europe interdisciplinaire et interinstitutionnel, alliant éducation, recherche et innovation, est de devenir un leader mondial du domaine d’ici 5 ans, en relevant les principaux défis liés à la transformation technologique et à son impact sur les entreprises et la société. Pour Eric Labaye, Président de l’Institut Polytechnique de Paris, « Hi!Paris contribuera au développement d’une souveraineté numérique de la France et de l’Europe, assurant la compétitivité de ses entreprises, l’efficacité de ses administrations, et la qualité de vie de ses citoyens».

Afin de soutenir ses ambitions mondiales, le Centre s’appuie sur le mécénat d’entreprise basé sur des contributions financières importantes soutenant une recherche sur le long terme. Ces collaborations, essentielles pour devenir un champion international de l’enseignement supérieur et de la recherche en IA et en sciences des données, permettront de mettre en place un programme postdoctoral capable de rivaliser avec les plus grandes institutions dans le monde. Les financements, provenant des entreprises partenaires et des fondateurs académiques, permettront de recruter les talents dont les axes de recherche viendront compléter les thématiques déjà étudiées au sein de Hi!Paris. Le Centre compte d’ores et déjà sur le soutien de cinq mécènes fondateurs : L’Oréal, Capgemini, TOTAL, Kering et Rexel.

Suite de cet article : L’Institut Polytechnique de Paris et HEC paris affichent leur ambition dans L’IA
Publié sur Forbes France le 22 septembre 2020 par Jean-Jacques Manceau

 

“Dans le domaine de l’intelligence, la vertu d’humilité n’est pas autre chose que le pouvoir d’attention.”

“Aimer un être, c’est tout simplement reconnaître qu’il existe autant que vous.”

“Rien au monde ne peut empêcher l’homme de se sentir né pour la liberté. Jamais, quoi qu’il advienne, il ne peut accepter la servitude ; car il pense.”

L’Institut Polytechnique de Paris et l’Inria renforcent leur partenariat dans le numérique et l’IA

L’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA) et l’Institut Polytechnique de Paris ont signé un protocole d’accord pour renforcer leur synergie en matière de recherche, innovation et enseignement dans ces secteurs clés.

L’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA) et l’Institut Polytechnique de Paris ont signé un protocole d’accord pour renforcer leur synergie en matière de recherche, innovation et enseignement dans ces secteurs clés.
C’est une nouvelle étape qui vient réaffirmer le lien entre l’INRIA et l’Institut Polytechnique de Paris (IP Paris), qui depuis 2019 réunit cinq écoles d’ingénieurs françaises : Polytechnique, l’ENSTA, l’ENSAE, Telecom Paris et Telecom sud Paris. Une alliance dont s’est réjoui le président d’IP Paris, Eric Labaye : ”En combinant l’expertise et l’excellence en informatique et mathématiques partagées par IP Paris et Inria, nous pouvons développer ensemble une recherche de rupture pour relever les plus grands défis, accroître l’impact économique de l’innovation et renforcer considérablement notre attractivité à l’international.”

Ce protocole d’accord signé le 13 janvier accentue la collaboration entre les deux instituts sur l’intelligence artificielle, les sciences des données et les biotechnologies, “des domaines qui soulèvent des problématiques économiques et sociétales majeures et irriguent l’ensemble de l’économie”, éclaire Jean-Yves Berthou, directeur du centre INRIA Saclay.

Communiqué de presse  (PDF) : L’Institut Polytechnique de Paris et Inria renforcent leur leadership dans le numérique et l’IA

Sources :

La France et l’Allemagne lancent un appel à projets pour faire émerger des champions de l’IA

La France et l’Allemagne veulent faire émerger des champions dans le secteur de l’intelligence artificielle. Dans le cadre du traité bilatéral d’Aix-la-Chapelle, les deux pays lancent un appel à projets accompagné d’une enveloppe de 20 millions d’euros.

Dans un communiqué conjoint, la France et l’Allemagne viennent d’annoncer le lancement d’un appel à projets « innovants » dans le secteur de l’intelligence artificielle. Les candidatures peuvent être soumises jusqu’au 29 avril 2021 par le biais de Bpifrance.

Une enveloppe de 20 millions d’euros

Les deux pays mettent à disposition des aides à hauteur de 10 millions d’euros chacun pour les trois prochaines années dans le cadre du Programme des investissements d’avenir (PIA), piloté par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), et du Entwicklung digitaler Technologien pour l’Allemagne. Cette coopération repose sur le traité d’Aix-la-Chapelle signé en 2019 qui prévoit un renforcement des liens entre l’Allemagne et de la France en particulier dans le secteur de la recherche et de la technologie.

Les projets doivent porter sur la prévention des risques, la gestion des crises et la résilience dans trois domaines : la santé (détection des épidémies, stratégies de confinement…), l’économie (transformation des lignes de production, maintenir le lien avec le client…) et l’environnement (lutte contre l’artificialisation des sols, utilisation raisonnée des pesticides…). Des projets portant sur des questions transversales, telles que le partage de données ou la création de synergies basées sur des infrastructures existantes comme le projet de cloud européen GAIA-X, sont également possibles.

Pour être éligible, l’équipe doit être binationale, présenter un budget total de 4 millions d’euros et associer au minimum une entreprise et un organisme de recherche.

S’imposer sur la scène internationale

L’objectif de cette collaboration est très clair : peser face aux mastodontes du secteur, les Etats-Unis et la Chine. Car, « dans la bataille internationale pour l’IA, l’Union européenne affiche de très fortes ambitions : acquérir une expertise de niveau mondial, attirer les meilleurs talents, développer des technologies de pointe et diffuser l’IA dans les entreprises, les administrations et dans tous les territoires« , explique Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance.

La France ne peut être une Nation du tiers-monde de l’intelligence artificielle

Encore une fois, je dois l’avouer, je vous propose un article qui correspond bien à ma pensée profonde sauf les attaques un peu trop direct au commissaire au plan. Comme je n’ai pas envie de ré inventer la roue, je vous reproduit l’article.

Un plan doit promouvoir la création d’un écosystème régional et territorialisé comparable à la Silicon Valley. N’est-ce pas Monsieur Bayrou?

La France se trouve à la jonction de deux époques, où le monde ancien, notamment industriel, se déconstruit, sans pour autant que le Nouveau Monde constitué de données ne soit prêt. Qu’est-ce que le Nouveau Monde? Il est maintenant certain que la révolution de l’immatériel, la dématérialisation, le numérique, et, en un mot, l’intelligence artificielle sera le nouveau continent de l’humanité.

Autant dire que nous sommes loin d’explorer ce nouveau continent. Et le commissaire au plan est plus prolixe sur la proportionnelle que sur ce qui fera l’avenir de la France même si les Français, eux, contraint par la Covid-19 ont dû se convertir au commerce, la culture, les dialogues, les études ou le travail via internet.

En France, nous souffrons d’un déficit d’anticipation en ce domaine. Notre horizon ne dépasse pas 3 ans. Il n’y a aucune vision globale dans un pays qui fut pionnier lors de la première révolution industrielle. Cela est inacceptable !

Les raisons sont multiples:

  1. Une centralisation qui assèche les initiatives en régions
  2. Des diplômes supérieurs d’intelligence artificielle délivrés dans des grandes écoles, principalement parisiennes
  3. Ses start-ups dans le domaine de l’intelligence artificielle bénéficiant de soutiens bien hétérogènes
  4. Des régions -puisque nous sommes à la veille de leur renouvellement- sans budget de soutien
  5. Et une majorité des accélérateurs et incubateurs de start-ups géographiquement concentrés

La lourdeur et la complexité administrative et bureaucratique pénalise l’innovation.

Nous sommes consternés quand nous observons le succès de blueDot, la start-up canadienne qui a anticipé l’arrivée de la pandémie; ou, dans un autre domaine, le succès de la biotechnologie et la bio-informatique qui ont été à l’origine du succès des vaccins contre le Covid-19, proposés par les plus grands laboratoires du monde, au grand dam des géants pharmaceutiques français.

Pourtant, l’utilité de l’intelligence artificielle n’est plus à démontrer, que ce soit dans le domaine de l’agriculture, de l’environnement, de la santé ou même des services publics.

Nos start-ups manquent de moyens financiers et ne peuvent participer à la mutation industrielle qui est nécessaire à la compétition internationale.

Il ne s’agit pas de croire qu’il y aurait là une substitution à l’industrie en tant que telle, mais une complémentarité, un relais de croissance nécessaire au siècle de la nouvelle économie.

Nos start-ups manquent de moyens financiers et ne peuvent participer à la mutation industrielle qui est nécessaire à la compétition internationale.

L’Union Européenne a alloué 312 milliards d’euros aux États européens, dont 40 milliards dévolus à la France. Seulement 400 millions d’euros ont été distribués pour combler le retard des entreprises dans le numérique c’est-à-dire 1% du plan de relance; un pur scandale au regard de ce qui serait nécessaire à une nouvelle croissance. Que dit le commissaire au plan?

Pourtant, notre pays ne manque pas d’atouts:

  1. Notre formation d’excellence en mathématiques est reconnue dans le monde entier
  2. Les sciences de programmation dispensées par nos universités sont les meilleures en Europe
  3. La capacité d’appropriation technique et d’innovation de notre jeunesse sont redoutables
  4. Nous produisons des scientifiques de renom international comme Yann Lecun, référence mondiale en matière d’apprentissage automatique sans parler de Luc Julia

Nous avons un tel potentiel qu’il est pillé par les plus grands acteurs de la technologie. On s’alarme quand nos talents footballistiques partent à l’étranger, et pas lorsqu’il s’agit de nos créateurs-chercheurs.

Il faut libérer les énergies dans l’intelligence artificielle. Et cela nécessite un plan aux multiples entrées.  

Tous les algorithmes de l’Intelligence Artificielle requièrent une puissance computationnelle qui n’est pas accessible à tout utilisateur. L’obligation de recourir à des infrastructures payantes, et souvent hors de l’UE, pour traiter ou gérer les données est pénalisante. À quand un géant européen du numérique offrant ce type de services? Il y a là un enjeu de souveraineté numérique pour l’Europe.

Un plan spécifique doit être déployé de l’école à l’université pour former et qualifier en IA en vue d’alimenter nos écoles d’ingénieurs. Nous bricolons en ce domaine, alors qu’il faut repenser notre Éducation nationale autour des 3 fondamentaux du siècle à venir: l’intelligence artificielle, le défi climatique, la conscience civique (histoire-littérature-philosophie).

Un plan doit promouvoir la création d’un écosystème régional et territorialisé comparable à la Silicon Valley

Je prône une France ambitieuse en matière d’intelligence artificielle: celle à l’importance stratégique que pouvait avoir l’atome, lorsque le général De Gaulle créa le commissariat à l’énergie atomique. Il s’agit de notre place dans le monde de demain. La France ne peut être une Nation du tiers-monde de l’intelligence artificielle. C’est non seulement notre place dans le top 10 des Nations qui est en jeu mais notre capacité à préserver un modèle qui fait que la France républicaine reste attractive.

La Maison de l’Intelligence Artificielle

La Maison de l’Intelligence Artificielle est une première en France et en Europe. Un espace public entièrement consacré à l’IA et ses applications pour permettre à chacun de se saisir d’une technologie qui redessine les contours du futur.

Ce musée propose :

Découvrir

l’IA et ses applications grâce à un espace d’exposition et de démonstration organisé en parcours pédagogiques.

Comprendre

l’IA au travers de différents événements dédiés à des publics de tout âge et tout horizon.

Expérimenter

‘IA dans un lieu dédié et mener des projets en collaboration avec l’ensemble de l’écosystème.

Parce que l’IA se retrouve dans tous les aspects de nos vies sans qu’on ne sache vraiment ce qu’elle est… Un lieu fait pour nous permettre de l’appréhender entièrement grâce à une information éthique et vulgarisée.

Localisation :

Piscines non déclarées repérées grâce à Google : L’expérimentation donne ses premiers résultats

En s’associant avec Google, l’administration fiscale pense avoir trouvé l’arme ultime pour détecter la fraude.

 

Au démarrage, plus de 30% d’erreurs pour un contrat à 20 millions d’euros

Une expérimentation est lancée depuis un an pour détecter automatiquement les piscines non déclarées par les contribuables, et ainsi leur faire payer 300 euros de taxe foncière supplémentaire. L’efficacité de ce contrat à 20 millions d’euros, passé entre la direction générale des finances publiques, Google et le groupe Capgemini, est remis en question. En effet, Capgemini a mis au point un système basé sur une intelligence artificielle fournie par Google, qui analyse des photos satellites de la base de données d’images de l’IGN. Si au début cela semblait fonctionner à merveille (dans les Bouches-du-Rhône, 8 500 courriers de régularisation ont été envoyés à des contribuables ), il y aurait une erreur dans 30% des cas. On remarque effectivement que le logiciel confond les piscines creusées dans le sol et entourées d’un cadre de maçonnerie, avec des bassines hors-sol ou même parfois une simple bâche bleue. D’ailleurs, ce contrat devait aussi permettre de repérer les bâtiments non déclarés. Pourtant, les autorités ont abandonné cette idée car le système n’arrive pas à faire la différence entre un bâtiment habité et une pergola ou un abri pour voiture. On note cette fois près de 80% d’erreurs, avec des parkings ou des trottoirs confondus pris pour des bâtiments.

Au début, L’IA confondait les piscines creusées et les bassines hors-sol

Comment le ministère des Finances fait-il alors pour rattraper les erreurs de l’algorithme ? Les géomètres de l’Etat doivent vérifier, à la main, une grande partie des cas que leur signale l’intelligence artificielle (IA). N’ayant pas le temps d’aller sur le terrain ou de faire du porte-à-porte, ils en reviennent ironiquement à Google. Grâce au système Street View, qui recense des millions de photos prises dans les rues, les autorités tentent de déceler les fraudeurs. De cette histoire, on peut retirer au moins 3 leçons. D’abord l’IA n’est pas encore au point. Si dans de nombreux domaines on nous promet une technologie qui apprend toute seule et s’améliore, l’IA est bien souvent un simple algorithme qui effectue « bêtement » la tâche qu’on lui donne, sans improviser et sans changer d’approche. Après la polémique McKinsey, cette histoire va également donner des arguments à ceux qui pourfendent les sociétés privées auxquelles l’Etat fait appel pour être plus efficace. Pour finir, cela illustre la complexité des normes et des règles que s’impose la France pour taxer les Français. Imposer différemment une petite piscine construite et une grande piscine hors-sol souligne en effet les incohérences de la règlementation française.

 

La détection des piscines non déclarées par intelligence artificielle va être généralisée

Après ajustement des algorithmes, la direction générale des Finances publiques a annoncé que son dispositif de détection des piscines non déclarées par intelligence artificielle avait permis de récolter environ 10 millions d’euros et qu’elle allait le généraliser à toute la France, « progressivement sur l’ensemble des départements à partir de septembre », a-t-elle précisé.

La direction générale des Finances publiques a annoncé lundi à l’AFP que son dispositif de détection des piscines non déclarées par intelligence artificielle avait permis de récolter environ 10 millions d’euros et qu’elle allait le généraliser à toute la France.

L’IA aide le fisc à débusquer 120 000 piscines non déclarées

Après une édition 2022 qui a permis de repérer environ 22 000 piscines “clandestines” sur une sélection de départements, le fisc français a redoublé d’efforts pour une année 2023 qui s’annonce prolifique. La Direction des finances publiques annonce que 120 000 bassins ont été débusqués par le programme Foncier Innovant, développé avec Capgemini et Google, et basé sur l’intelligence artificielle.

Le système permet d’extraire des images aériennes publiques de l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière), consultables par tous sur le site internet www.geoportail.gouv.fr. Les algorithmes y repèrent alors les contours des immeubles bâtis, ainsi que les piscines, et comparent les données avec les déclarations des propriétaires effectuées auprès des services de l’urbanisme et de l’administration fiscale. Un agent est ensuite chargé de vérifier chaque anomalie détectée.

 

IA et imagerie satellitaire, domaine d’excellence du renseignement français

Les très nombreux satellites en orbite autour de la Terre fournissent des renseignements précieux sur des conflits majeurs comme celui de la guerre en Ukraine. Chaque jour, des milliers de ces clichés satellitaires sont récupérés par les services du renseignement français. Ces images sont analysées à l’aide des programmes d’intelligence artificielle développés par une jeune société française.

Dans le domaine du renseignement militaire, la France dispose de logiciels d’analyses des clichés satellitaires considérés par les experts internationaux comme étant les plus performants du monde.

Les programmes d’intelligence artificielle développés par la jeune société française Preligens, créée en 2016, permettent aux agents du renseignement français de décrypter aujourd’hui en quelques minutes des milliers d’images issues de satellites, alors que ces opérations prenaient auparavant plusieurs jours. Ces dispositifs sont capables, après analyse des clichés, de lancer des alertes sur l’évolution d’une situation de crise. « Ces logiciels détectent automatiquement tous les objets d’intérêt militaire », nous précise Eve Arakelian directrice de communication et marketing de Preligens.

Des objets détectés en quelques secondes

« Ces logiciels très spécialisés sont en capacité de détecter en quelques secondes sur une image satellitaire des objets d’intérêt militaire. C’est la raison pour laquelle nous travaillons exclusivement avec le renseignement. Les objets en question peuvent être des avions, des navires, des blindés, des systèmes de défense anti-aérien ou encore le nombre de tentes dans des camps de réfugiés, afin d’estimer les évolutions d’une situation de crise, par exemple.

Mais ce qui est important de comprendre est que notre société n’a aucun accès aux données souveraines des services de la défense et du renseignement militaire. Et pour entraîner nos algorithmes de reconnaissance visuelle, nous achetons des images satellitaires de très bonnes résolutions issues par exemple de la constellation Néo et Pléiade d’Airbus ou encore auprès de la société américaine Maxxar. Et une fois entraînés, nous installons nos programmes d’intelligence artificielle dans les ordinateurs des agents du renseignement qui les utiliseront sur des clichés satellitaires que nous n’aurons jamais consultés, poursuit Eve Arakelian.

Nous fournissons nos solutions d’analyses des images géo-spatiales principalement à la France, mais nous travaillons également avec les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et également avec les agences du renseignement de l’Otan. Enfin, nous avons développé un programme équivalant au sein de l’Union européenne. »

Preuves de massacres

Les programmes de la jeune société Preligens sont, sans aucun doute, mis à contribution pour analyser en détail les images satellitaires de la guerre en Ukraine. Des informations qui sont, la plupart du temps, classifiées pour des raisons évidentes de discrétion, afin de mener efficacement des opérations de contre-espionnage.

Certaines de ces données géospatiales ont toutefois été publiées, notamment par des agences de presse et des médias américains, permettant aux internautes d’examiner les mouvements des troupes, d’identifier des colonnes de chars. Les clichés satellitaires du conflit ont aussi révélé l’étendue des destructions dans le pays et ont fourni les premiers éléments de preuves concernant les massacres de civils qui ont été perpétrés par des militaires Russes.

Nevers Agglomération optimise l’exploitation de ses réseaux d’eau potable grâce à l’intelligence artificielle

Nevers Agglomération et le groupe LACROIX ont signé un projet d’expérimentation tourné sur l’innovation et l’intelligence artificielle dédiés aux réseaux d’eau. Cet accord, qui s’inscrit dans la stratégie de développement d’un territoire intelligent au service des utilisateurs de Nevers Agglomération, va permettre d’anticiper les incidents du réseau d’eau et ainsi de réduire les pertes d’eau grâce à l’IA.

Article complet : Nevers Agglomération optimise l’exploitation de ses réseaux d’eau potable grâce à l’intelligence artificielle

Une centaine d’expérimentations de l’intelligence artificielle au sein de l’État

Le Conseil d’État a répertorié, à la date du 30 août 2022, de très nombreuses expérimentations des logiciels auto-apprenants par les pouvoirs publics.

Présentation

La puissance publique commence à apprivoiser les techniques d’intelligence artificielle. C’est ce que montre un rapport de 360 pages, rédigé par le Conseil d’État, présenté mardi 30 août à la presse et remis à la Première ministre avant la coupure estivale. « Les usagers ne le savent pas toujours mais il n’existe pas un domaine de l’action publique où l’intelligence artificielle (IA) n’est pas utilisée », assure Alexandre Lallet, l’un des deux rapporteurs.

Bien loin de se limiter aux très médiatiques essais de reconnaissance faciale sur la voie publique ou au contrôle de l’impôt sur les piscines grâce à des photos satellites, l’État comme les collectivités ont déjà embrassé bien des cas d’usage des algorithmes auto-apprenants.

Par exemple, les pompiers du Doubs anticipent avec jusqu’à trois jours d’avance le niveau de sollicitation de leurs équipes, en fonction de données météorologiques, du trafic routier, du niveau des cours d’eau et même des éphémérides. Si besoin, les pompiers volontaires sont mobilisés. Pour lutter contre les incendies et la sécheresse, la région Occitanie simule l’évolution du niveau des nappes phréatiques.

Une centaine d’expérimentations malgré les peurs

Très souvent, ces systèmes se limitent à de l’aide à la décision et mâchent une partie du travail d’un agent. Au ministère de la Justice, la cour de Cassation élabore un logiciel permettant de « pseudonymiser » automatiquement les décisions de justice rendues publiques. A l’Intérieur, le délai de délivrance des cartes grises est réduit à quelques heures grâce à l’intelligence artificielle. Devenus très courants, les robots conversationnels – les fameux logiciels chatbots – répondent 24 heures sur 24 et sept jours sur sept aux questions les plus simples des usagers de la caisse nationale d’assurance-vieillesse ou, pendant l’épidémie de Covid-19, de l’Urssaf.

Mais tous ces exemples – dans une annexe non exhaustive, le Conseil d’État en a répertorié une centaine – ne sont pour la plupart que des expérimentations. Souvent, les services de l’Etat manquent de données et de personnels qualifiés. Les agents et l’opinion publique s’avèrent aussi parfois peu allants, échaudés par la peur de voir l’IA détruire des emplois et instaurer une société de contrôle.

Règlement européen en vue

La plus haute juridiction de la justice administrative encourage le gouvernement à aller plus loin. Pour le guider, elle a fixé sept principes pour une « IA publique de confiance ».

Alors qu’il pourrait être saisi en dernier recours en cas de litige entre un justiciable et l’État à propos de ces systèmes innovants, le Conseil d’État appelle aussi le gouvernement à s’aligner d’ores et déjà sur les grands principes connus du futur règlement européen sur l’intelligence artificielle (garantie de transparence, exigence renforcée et contrôle humain pour les IA « à haut risque »). Sans surprise, le Conseil d’État recommande aux gouvernements de confier le rôle de régulateur sur ces sujets à la CNIL.

Équilibrer entre le contrôle et les services

« Quand les pouvoirs publics déploient des intelligences artificielles, il faut veiller à maintenir un équilibre entre les IA dont l’objet est de contrôler et celles dont l’objet est de rendre service. C’est essentiel pour que les agents et les usagers aient confiance », alerte Thalia Breton, également rapporteure de l’étude.

Le Conseil d’État ne le dit pas mais les systèmes d’IA qui aujourd’hui sont les plus avancées au sein de l’État sont des projets de contrôle, assure un bon connaisseur. Or, l’IA appliquée à la vidéosurveillance peut aussi bien tenter de repérer un terroriste dans une foule qu’un enfant perdu. L’intelligence artificielle peut aider les contrôleurs du fisc à lever l’impôt comme elle peut aider un conseiller des services sociaux à réaliser qu’un allocataire ne bénéficie pas de toutes les aides auxquelles il a droit.

 

L’intelligence artificielle, alliée de taille des services publics

Si le secteur privé a réussi de s’emparer de l’IA avec rapidité et confiance relative, il en est autrement pour le public ; gouvernements et institutions publiques ont encore un train de retard.

Au centre de l’actualité, l’intelligence artificielle capte le regard de tous les secteurs : tech, entreprise, RH, industrie, … Si le secteur privé a réussi à s’en emparer avec rapidité et confiance relative, il en est autrement pour le public ; gouvernements et institutions publiques ont encore un train de retard. Il est nécessaire pour les services publics d’être accompagnés dans leur adoption de l’intelligence artificielle afin de mieux répondre aux problématiques des citoyens.

Tribune de M. Sylvain Harault

Plan de cette tribune :

  • L’intelligence artificielle pour un service public plus efficace
  • Une cohabitation entre l’humain et la machine nécessaire

Source : L’intelligence artificielle, alliée de taille des services publics publié sur Le Journal du Net le 11 décembre 2023

Des 1ers retours concluants pour l’expérimentation de l’IA générative au sein de la fonction publique

Début octobre, Stanislas GUERINI, Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, officialisait l’expérimentation annoncée en mai dernier visant à mettre l’IA générative au service des agents et usagers du service public. La semaine dernière, lors de la 4ème rencontre d’Alliance, l’incubateur IA animé par la direction interministérielle du numérique (DINUM), à laquelle il assistait avec Jean-Noël BARROT, Ministre délégué en charge du Numérique, il est revenu sur les premiers résultats de l’expérimentation.

Depuis septembre dernier, 1000 agents volontaires de divers services administratifs testent un modèle d’IA générative qui les aide à répondre aux avis laissés par les usagers dans le cadre du programme Services Publics+ de la direction interministérielle de la transformation publique (DITP) et, selon le ministre, agents comme usagers se déclarent satisfaits.

Plan de cet article :

  • L’expérimentation de l’IA générative au sein des services publics : un temps de réponse divisé par 2
  • Albert, un modèle souverain open source spécialisé en interne
  • Le projet Villers-Cotterêts : développer l’usage du français pour les modèles d’IA
  • L’incubateur Alliance : une collaboration public-privé pour la souveraineté numérique

Article source : Des 1ers retours concluants pour l’expérimentation de l’IA générative au sein de la fonction publique
Publié sur ActuIA par Marie-Claude Benoit le 18 décembre 2023

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