La jeune entreprise innovante DessIA Technologies a créé une plateforme d’intelligence artificielle qui conçoit des « bots » d’aide à la décision pour les ingénieurs, en vue d’accélérer le développement d’un produit industriel.
Ambitions
DessIA Technologies ambitionne de révolutionner le secteur de l’ingénierie, en robotisant un certain nombre d’étapes dans la conception d’un produit industriel. Fondée en 2017 et incubée à Télécom ParisTech, cette jeune entreprise a créé une plateforme d’intelligence artificielle qui conçoit des « bots » d’aide à la décision pour les ingénieurs, en vue d’accélérer le développement d’un produit.
« Les industriels font de plus en plus appel à l’automatisation, mais en phase de conception et en ingénierie les logiciels utilisés ont jusqu’à présent peu évolué », souligne Pierre-Emmanuel Dumouchel, qui a passé dix ans chez PSA avant de fonder son entreprise avec un associé, Steven Masfaraud.
Safran, Renault et Alstom
Pour le design d’une batterie de voiture par exemple, ou le routage de câbles pour un réacteur d’avion, les automates de DessIA sont capables de construire des milliards d’architectures possibles, en reproduisant le mode de pensée des ingénieurs, et d’évaluer leur performance et leur faisabilité avec une interface qui permet de sélectionner les configurations les plus intéressantes à tester. « Il faut repenser la façon de concevoir les produits si l’on veut être compétitif », poursuit le président, qui promet un gain de temps allant jusqu’à 30 % en phase de conception.
Développement
DessIA Technologies a déjà travaillé pour cinq clients, dont les grands groupes Safran, Renault et Alstom, sur des thématiques comme la transmission de puissance, les batteries et le câblage. Mais les bots peuvent s’appliquer à tous les domaines de l’industrie. Son objectif est de doubler son effectif à 20 personnes d’ici à fin 2022 et de se renforcer sur le plan technique et commercial pour se développer à l’échelon européen, en commençant par l’Allemagne et l’Italie. Elle a aussi installé une partie de son équipe à Orléans, avec le soutien de l’agence régionale de développement Dev’Up.