Les fausses nouvelles sont aussi vieilles que le genre humain communique mais à l’ère d’internet le problème est plus que centuplé et prend parfois des proportions mondiale.
Quels rapport avec l’intelligence artificielle ?
Tout simplement qu’il est très facile de modifier, créer ou déformer une image, un discours ou un vidéo avec l’IA.
Depuis Wikipédia :
Prenant une importance singulière à l’ère d’internet, elles peuvent émaner de blogeurs ou de réseaux sociaux, de médias, de personnalités politiques ou d’un gouvernement comme d’un particulier. Les articles contenant de fausses nouvelles emploient souvent des titres accrocheurs (voire racoleurs) ou des informations entièrement fabriquées en vue d’augmenter le nombre de lecteurs et de partages en ligne.
Les débats sur les fausses nouvelles ont pris une ampleur singulière en 2016, tout d’abord en Grande-Bretagne, avec la victoire des partisans du Brexit lors du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, puis aux États-Unis, avec l’élection de Donald Trump. Des commentateurs ont interprété ces résultats comme la conséquence du fait que de plus en plus de citoyens anglophones s’informent non plus auprès de la presse institutionnelle mais dans les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook, dont les utilisateurs ne sont pas soumis à la déontologie journalistique, notamment à la règle de vérification des faits, et peuvent donc véhiculer impunément de grandes quantités de mensonges.
En multipliant de façon exponentielle les fausses nouvelles, les réseaux sociaux ouvriraient une nouvelle ère de l’information, parfois baptisée « ère post-vérité ».
Le fait que, souvent, les rédacteurs ne soient pas identifiables rend difficiles les procédures pour diffamation ou calomnie. Quand, à l’inverse, les infox sont reconnues et revendiquées par des instances officielles, comme celles propagées en mai 2018 par les autorités ukrainiennes, cela pose d’autant plus crûment la question de la crédibilité de toute information.
Les réactions face aux infox ne sont pas unanimes. Les GAFAM, des journaux et des gouvernements sont favorables à la lutte contre les informations fallacieuses. À l’opposé, des mouvements politiques et des intellectuels jugent ce combat liberticide et dangereux. Selon eux, ni les groupes informatiques (GAFAM) ni les gouvernements n’ont de légitimité à déterminer ce qui est vrai et ce qui est faux, d’autant moins qu’ils sont eux-mêmes susceptibles de diffuser des infox.
Un article pour aller plus loin : L’IA d’OpenAI produit maintenant des fake news à la crédibilité bluffante
Publié sur Usbek & Rica le 25 mai 2021 par Blaise Mao
Un autre article très intéressant mais réservé aux abonnés : On peut créer aujourd’hui un deepfake avec juste une photo et une vidéo
Publié sur Sciences et Avenir par Arnaud Devillard le 25 mars 2021
Lire aussi :
- Deepfake : êtes vous capable de distinguer le vrai du faux ? Faites le test ! Publié sur Presse Citron par Jean-Yves Alric le 4 avril 2021
- Think You Can Tell the Difference Between Human and AI? Take This Test Publié sur Vice par Matthew Gault le 26 mars 2022
- L’étonnante acceptabilité des deep-fake Publié sur Le Journal du CNRS le 7 janvier 2022
- Comment distinguer les faux humains des vrais ? Publié sur Numerama par Aurore Gayte le 17 septembre 2021
- Ils utilisent des deepfakes pour leurs entretiens d’embauche Publié sur Presse Citron par Jean-Yves Alric le 3 juillet 2022
Méfiez vous !
Les trois mots de passe les plus utilisés au monde sont…
« 123456 », « password » et « 12345 ». Il ne semble pas très judicieux d’en utiliser, vraiment.
Deepfake : fausse Catherine Deneuve dans vraie pub Cartier
ARTE : Le Dessous des images